La brique était toujours là. Georgi sourit et put pénétrer à nouveau dans ce lieu où se faisait l’une des sciences les plus intéressantes de l’époque mais qui pour lui n’était qu’un charabia auquel il ne comprenait rien du tout.
Il vit tout de suite qu’il y avait de la lumière qui
provenait d’une pièce jouxtant le bureau de Pascali. Ce n’était pas bon
signe.
Alessandra
allait adresser la parole à Hooper quand il baissa la tête et plongea
soudainement sa main pour prendre son portable qui vibrait.
—
Merde ! C’est Cristina ! Ils doivent être là ! Venez !
Vite !
Hooper répondit à l’appel de
Cristina sans préambule.
— On
est dehors, on arrive, ne bouge pas, pas de bruit !
Ils se
mirent à courir vers le bâtiment sombre.
— Vous
savez de quel côté elle est la porte de secours du sous-sol ? demanda
Hooper à Alessandra
—
Non !... Il faut essayer les deux côtés, on n’a pas de temps à perdre,
répliqua Alessandra.
Hooper
réfléchit deux secondes puis abonda. Il n’avait pas pu demander à Cristina qui
aurait ainsi trahi sa présence en répondant.
— On
prend chacun un côté : vous allez à gauche et je vais à droite. Celui qui
ne trouve pas d’entrée rejoint l’autre, OK ?
—
C’est bon !
En entendant la voix de Tom Hooper, Cristina ressentit
une sorte de soulagement, mais l’instant d’après, elle comprit que ce n’était
pas lui qui était maintenant dans le couloir à quelques mètres d’elle et elle
fut pétrifiée encore d’avantage.
Georgi s’avançait dans le couloir, il
craignait qu’il y ait quelqu’un dans la pièce allumée. Il ne sortit pas son
revolver, pour pouvoir réagir vite, à la main s’il le fallait. Avant d’arriver
au niveau du rai de lumière, il regarda quelques mètres plus loin au niveau du
bureau de Pascali. Il put distinguer la présence des scellés. Les flics
n’étaient pas encore revenus pour fouiller l’endroit. Un très bon point. Il
s’arrêta juste avant la porte du laboratoire de spectrométrie dont l’éclairage
à lui seul permettait de distinguer tout le couloir jusqu’à l’escalier du fond.
Et il écouta.
Après à peine cinq secondes, Georgi cru
entendre un petit bruit, presque imperceptible, qui ressemblait à la vibration
d’un téléphone portable, puis plus rien. Il resta sans bouger encore une
dizaine de secondes, puis fit irruption dans la salle. Il n’y avait personne
ici, hormis un tas d’instruments étranges et des tas de briques de plomb comme
celle qui coinçait la porte de secours. Plusieurs instruments électroniques
étaient allumés ainsi qu’un ordinateur dont l’écran montrait une figure
géométrique qui ne cessait de tourner en rond en changeant de couleur et de
forme. Georgi profita d’être là pour jeter un œil rapide et voir s’il ne
pourrait pas y avoir des documents écrits qu’aurait pu laisser ici Pascali.
La pièce n’était pas très grande, à peine
cinq mètres par quatre, avec juste un plan de travail et deux armoires, le
reste de la surface étant occupé par une sorte de gros cube fait de briques de
plomb. Il y avait une étiquette jaune avec un trèfle dessiné dessus qui n’était
pas très rassurante. C’est au moment où Georgi comprit qu’il s’agissait de
substances radioactives qu’il entendit le grincement singulier de la porte de secours.
Tom Hooper était arrivé du bon côté, il avait
vu tout de suite l’escalier de secours qui menait à la porte. Elle était
entrouverte. En la tirant, il vit de la lumière dans le couloir qui venait
d’une des pièces, ce n’était pas le bureau de Pascali, mais la pièce juste
avant. Est-ce que c’était le bureau des stagiaires où devait se trouver
Cristina ? Il s’avança lentement en faisant des pas de plus d’un mètre, il
avait sorti son arme.
Tom était maintenant à deux mètres de la
porte ouverte éclairée. Il prit une large inspiration et lança très fort :
— Cristina !? Tu es où ?
— Tom ! Ils sont là ! Je suis
dans l’escalier !
Au même instant, la lumière de la pièce
s’éteignit et Hooper n’eut pas le temps de réagir, il sentit un coup brutal lui
arriver en haut du thorax, comme une sorte de brique très lourde, qui lui tomba
aussitôt sur le pied gauche. La double douleur le fit se plier en deux. Il
sentit et entendit quelqu’un passer très vite à côté de lui en direction de la
sortie de secours. Le gémissement de Hooper résonna dans tout le couloir. Cristina
comprit ce qui venait de se passer. Elle descendit immédiatement les quelques
marches et appuya sur l’interrupteur pour allumer le couloir. Elle vit la
silhouette disparaître à l’autre bout du couloir et Hooper au sol. Elle se mit
à hurler :
— Espèce d’enfoiré !
— Il faut le rattraper ! dit Hooper
d’une voix haletante. Alessandra est dehors… elle va le croiser !
Vite ! Ça ira pour moi… Fais attention !
Hooper était assis par terre à côté de son
arme de service, il avait du mal à respirer et n’était pas du tout en état de
courir. Cristina se saisit du pistolet et répondit :
— J’y vais !
Hooper n’eut pas le temps de lui dire que
son arme ne pouvait être prêtée à quiconque .Cristina était déjà au niveau
de la porte sans savoir ce qu’elle devait faire.
Alessandra
marchait d’un pas vif en direction du côté droit du bâtiment, elle n’avait
trouvé qu’un mur dépourvu de toute entrée de son côté. Elle avait dépassé la
porte principale du Centre d’environ dix mètres quand elle aperçut un individu
avec un sac qui courait en provenance de là où elle se rendait pour retrouver
Hooper. Elle se jeta contre la façade tout en continuant à avancer vers le
bord. Puis elle vit débouler la jeune femme, Cristina Voldoni, visiblement
armée. Elle courut vers elle.
— Cristina !
Où est Hooper ?
— Il est sonné
mais ça ira ! Il faut le chopper, vite, il est parti par là !
Cristina pointait
du doigt avec le pistolet de l’agent du FBI.
Les deux jeunes
femmes couraient en direction de la rue dans laquelle avait disparu Georgi. Elles l’avaient perdu de vue dans l’obscurité
de la ruelle.
— Merde ! Il
doit avoir une bagnole… Mais où il est ?
Alessandra
regardait tout autour, pendant que Cristina s’avançait doucement dans la rue.
Elles entendirent brusquement
démarrer le moteur sans voir de lumière, et puis ce fut un bruit de crissement
de pneus tout de suite associé à l’odeur de caoutchouc brûlé. La voiture
déboita très vite et avança droit vers elles en moins d’une seconde. Cristina
eut le réflexe de se jeter sur le côté. Mais aussitôt après elle pointa le
révolver de Hooper vers la roue arrière gauche de la Fiat, son doigt était sur
la détente, elle tremblait.
La détonation la
fit sursauter. Elle n’avait pas encore appuyé. C’était Alessandra qui venait de
tirer sur le véhicule en fuite. Elle hurla :
— Faut le
suivre !
— Ma voiture et
là, devant…, la tienne ?
— Chacune la
sienne ! cria Cristina en se précipitant vers le parking.
— OK, au grand
carrefour, tu prends à droite, je prends à gauche !!
— Ouais !
répondit en criant Cristina qui était déjà loin d’Alessandra.
Il avait pris la
SS17 par la gauche en direction de l’autoroute, évidemment. Alessandra avait
visé la roue elle aussi et pensait l’avoir touchée sans pouvoir en être sûre.
C’était leur seule chance de pouvoir le rattraper.
Cristina démarra
la première et s’engouffra sur la voie rapide à une vitesse totalement
interdite. Elle avait bien enregistré le modèle de Fiat du type ainsi que les
deux derniers chiffres de sa plaque. Elle aperçut deux cent mètres derrière
elle le gyrophare qui devait être celui d’Alessandra.
Cristina se fixa
sur la voie de gauche et doublait par la droite quand s’était possible. Il
était peu probable qu’il prenne l’autoroute, il perdrait du temps au niveau du
péage, donc il resterait certainement sur une des deux nationales, elles
bifurquaient juste avant l’échangeur.
Celle de droite,
la SS80, allait vers le village de San Vittorino, l’autre était le prolongement
de la SS17 et s’éloignait vers Civitatomassa en longeant le Fiume Raio et ses
guinguettes.
Cristina roulait à
tombeau ouvert, elle passa sous le pont de l’autoroute à plus de 100 km/h, le
double de la limite autorisée à cet endroit. Elle pilait à chaque rond-point
puis réaccélérait à fond aussitôt même si le prochain rond-point était déjà
visible. La route était maintenant dégagée devant elle. Elle n’apercevait plus
le gyrophare d’Alessandra qui avait bien tourné à gauche avant le pont.
Mais il n’y avait
pas la moindre trace de la Fiat grise. Elle
était dans une longue ligne droite sans aucune voiture dans les quatre cents
mètres devant elle. Puis elle arriva à l’entrée du village de San Vittorino.
Cristina n’y croyait plus. Elle ralentit pour rouler à une allure normale. Elle
continuait à scruter de part et d’autre de la route mais sans conviction.
Elle continua en
direction de Teramo sur la route principale ceinturée de barrières de sécurité,
arriva très vite dans le bourg de Cermone. Elle se rappela que c’était peu
après la sortie du bourg que la route se séparait à nouveau en deux en formant
un Y connu pour ses nombreux accidents, vers Teramo à droite et Amatrice et
Montereale à gauche.
Elle s’arrêta entre
deux grands pins sur le bas-côté herbeux juste devant le panneau annonçant le
carrefour. Elle n’aurait pas pu s’arrêter plus loin à cause de la glissière de
sécurité qui avait été installée tout du long du Y. Cristina arrêta son moteur
puis chercha dans ses contacts le seul qui commençait par un H.
***
Ils l’avaient
raté. La Fiat avait été retrouvée calcinée le lendemain matin sur l’autre rive
du Fiume Raio, dans un chemin entre Pagliare et Sassa. Allessandra était malheureusement
restée sur la rive gauche en suivant la route principale. Les renforts qu’avait
demandés Hooper n’avaient pas pu arriver à temps pour retrouver le type qui
s’était évaporé dans la nature.
C’était
l’effervescence à l’étage du commissariat. Castelli était furieux de voir qu’une
témoin ait été impliquée dans l’enquête et qu’elle ait risqué sa peau à la
poursuite d’un suspect. Heureusement, il ne savait pas que Cristina s’était
saisie de l’arme de service de Tom Hopper. L’agent du FBI avait retrouvé
Cristina au Centre juste après la course-poursuite pour qu’elle lui rende son
revolver. Tom Hopper avait usé de tout son entregent pour qu’Alessandra oublie
ce qu’elle avait vu, à commencer par l’image de Cristina en train de mettre en
joue la voiture du fuyard.
Castelli ne serait jamais au courant, c’était
largement préférable pour tout le monde et pour la suite de l’enquête. Cristina
avait impressionné Hooper par son sang froid et sa détermination. Alessandra
lui avait raconté comment s’était comporté la jeune physicienne en sortant du
Centre.
Hooper avait ordonné que tout le sous-sol
du bâtiment soit hermétiquement fermé et accessible seulement pour la section
de la police scientifique, pour pouvoir analyser la moindre surface à la
recherche de toutes les traces d’ADN qu’on pourrait trouver.
Cela concernait toutes les zones où le
fugitif s’était déplacé, depuis l’escalier extérieur jusqu’à la brique de plomb
qui avait donné à Hooper un bel hématome sur le thorax et une fêlure de son
gros orteil.
Le domicile de Pascali fut immédiatement
mis sous surveillance renforcée. Hooper avait demandé cette protection
supplémentaire dès le soir de l’échappée, pendant qu’il se remettait du mauvais
coup qu’il avait reçu en attendant le retour de Cristina. Moins de quarante-huit
heures après ce soir mouvementé, Cristina était convoquée au commissariat par
Hooper sur la demande de Castelli pour comprendre les circonstances de ce qui
était arrivé. Il y avait dans le bureau le vieux Castelli, Alessandra
Calzolari, Hooper et deux autres policiers que Cristina n’avait encore jamais
vus.
C’est Castelli qui prit la parole.
— Ce qui s’est passé lundi soir n’est pas
bon pour nous. Nous aurions pu attraper l’individu et nous avons frôlé le pire.
Nous ne savons pas s’il était armé mais cela aurait pu se terminer avec un
autre mort, voire deux…
Puis il continua en italien en s’adressant
directement à Cristina.
— Mademoiselle Voldoni, vous n’auriez jamais
dû essayer de prendre en chasse le fuyard en prenant des risques énormes, c’est
le travail de la police. Vous devez nous laisser travailler sereinement et
rester à l’écart.
Hooper n’avait visiblement rien dit sur le
fait qu’il l’avait envoyée dans le bureau de Pascali le matin puis, le soir, laissée
courir vers l’individu en prenant son arme, et qu’il l’avait même encouragée à
le faire. Cristina saisit très vite qu’elle ne devait pas chercher à se
défendre en évoquant l’accord plus ou moins tacite de l’agent du FBI.
Elle fit profil bas, puis elle expliqua,
en anglais, l’enchainement de ce qui s’était passé depuis la fin de
l’après-midi où elle avait compris que l’accès de secours était probablement
resté ouvert. Elle omit ouvertement son incursion du matin dans le bureau de
Pascali et expliqua qu’elle avait pensé à ça en se rappelant avoir entendu les
stagiaires du sous-sol qui se plaignaient du courant d’air froid qui régnait
dans le couloir.
Hooper hocha de la tête ostensiblement
sans montrer le moindre rictus, comme pour acclamer ce joli mensonge.
La seule piste qu’on avait désormais était
ces quelques mots laissés par Pascali et la preuve concrète de son implication
par l’intérêt qu’il suscitait de la part de personnes malveillantes. Il fallait
pouvoir décoder ce message, saisir le pourquoi. La disparition de la clé USB
était un indice fort d’un lien avec le travail de Donnelly. Toute la question
était de savoir si c’était cette clé qu’était venu chercher l’individu ce
soir-là ou bien autre chose. Or Pascali n’était visiblement pas en possession
de la fameuse clé. Cela voulait-il dire que le ou les individus recherchés ne
l’avaient pas récupérée ?
La discussion prit la forme d’un
interrogatoire de Cristina orienté sur ce fameux stockage de données que
faisait Matthew Donnelly. Hooper voulait savoir exactement quelles étaient les
informations sensibles qui pouvaient y figurer. Par informations sensibles, il
pensait à tout ce qui pouvait intéresser toutes les personnes faisant le même
type de recherches que XENO1000.
— Est-ce que c’est Matthew Donnelly qui
s’occupait de la fourniture du xénon liquide pour la collaboration ?
demanda Hooper à Cristina.
— Oui, c’était lui.
— Est-ce qu’il pouvait stocker sur sa clé
des informations d’ordre commerciales, comme des contrats, des devis, des
offres de prix ou d’autres éléments de ce type ?
— Je pense que Matthew conservait tout, y
compris ces emails, qu’il sauvegardait régulièrement sous forme de dossiers
archivés. Donc, oui, je pense que ça implique également tout ce qui concerne
nos relations passées et présentes avec les fournisseurs de gaz.
— Avec Grüber&Thorp ?
— Oui, bien sûr, c’est notre
fournisseur actuel, leur maison-mère est en Afrique du Sud à Cape Town. Leur
filiale en Europe est à Genève. Mais je crois savoir qu’on a aussi approché les
deux autres fournisseurs, le russe et l’américano-saoudien.
— Vous m’aviez dit que la
production de xénon était tendue, n’est-ce pas ?
— Oui… répondit Cristina.
— Tendue à quel point ?
Est-ce qu’il y a assez de xénon pour les différents utilisateurs dans le
monde ?
— Je ne connais pas précisément
l’état de la production. Matthew devait connaître ces chiffres… Ce qui est sûr
c’est que nous en avons besoin de beaucoup et LXZ encore plus que nous.
— Et à part Donnelly, qui est
au courant de ces éléments contractuels avec le fournisseur ?
— Notre boss, Giovanna Marsi…
répondit Cristina.
Hooper laissa s’installer un
silence de quatre secondes puis lança :
— Il faut que j’aille à Genève
et à New York dans les plus brefs délais.
— Agent Hooper, puis-je vous
faire une suggestion ? demanda Cristina face aux visages stupéfaits des
policiers italiens qui avaient bien compris le terme « suggestion ».
— Une suggestion ? reprit
Hooper.
— Oui… je me disais… nous
avons au laboratoire souterrain le spectromètre gamma la plus sensible du monde,
grâce au bruit de fond radioactif ultra-bas, et… on pourrait l’utiliser pour
faire une analyse isotopique des traces laissées par l’individu…
— Quel niveau d’activité est
accessible si on fait un comptage de quatre jours ? demanda Hooper.
Les autres policiers ne
comprenaient pas un mot du dialogue qui venait de s’engager.
— Je pense qu’on peut
descendre jusqu’au microbecquerel….
— Excellent ! Cette idée
est géniale, rétorqua Hooper en se tournant vers ses homologues italiens. Nous
allons tout de suite faire des frottis de la brique de plomb que l’individu m’a
lancée au visage ainsi que de la porte de secours.
— Et de l’arme du crime !…
ajouta Cristina.
— Absolument ! La clé à
molette, absolument !... poursuivit Hooper avant d’expliquer aux autres l’idée
de Cristina :
— L’idée de mademoiselle
Voldoni est excellente. Comme l’individu portait très probablement des gants,
et que généralement, les gants ne sont pas des accessoires qui sont lavés
souvent, des traces sous forme de poussières restent souvent incrustées dessus
et peuvent se déposer sur tout ce qu’on touche. Et on peut analyser la
radioactivité de ces traces de manière très sensible avec les instruments dont
les physiciens disposent ici. Certaines traces de radioactivité peuvent fournir
des informations très intéressantes sur l’origine géographique d’un individu…
Cristina avait un peu rougi. Hooper
poursuivit :
— Messieurs, merci d’effectuer
les prélèvements sur les deux zones dont on est sûr du contact de l’individu,
ainsi que d’autres zones proches mais qui n’ont pas pu être en contact avec
lui, et également sur la clé à molette… Il faut pouvoir faire une mesure
comparative. Mademoiselle Voldoni, pouvez-vous effectuer cette mesure
spectrométrique sur ces différents échantillons pendant que je vais rencontrer les
gens de Grüber&Thorp à Genève et votre boss à New York ? J’en aurais
pour quelques jours je pense.
— Je crois qu’il y a des
mesures en cours au labo souterrain, mais on peut toujours les stopper pour
lancer de telles mesures importantes.
— Très bien !
Castelli se tourna vers
Cristina, l’air penaud, et lui demanda :
— Il faut un support spécial
pour faire le prélèvement ?
— Si vous avez un tissu de
type électrostatique, qui accroche la poussière, ce serait mieux…
— On doit avoir ça.
— Vous pourrez le mettre dans
un petit sac en plastique, cela ne pose aucun problème, les rayons gamma
traversent tout ça très facilement…
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